Tu es mon Dieu ma forteresse : pourquoi m'as-tu rejeté ? Pourquoi dois-je me traîner, l'air sombre, sous l'oppression de l'ennemi ? Envoie ta lumière et ta loyauté !
Qu'elles me guident, qu'elles me conduisent à ta montagne sacrée et à tes demeures !
J'irai vers l'autel de Dieu, vers Dieu, ma joie et mon allégresse:
Je me risque, en ce dimanche matin, à partager avec vous un texte biblique qui me semble avoir tout son sens au coeur de la tourmente dans laquelle nous nous sentons projetés.
Ces lignes ont été écrites par l'apôtre Paul qui a vu, lui aussi, sa vie ballotée en tous sens.
Témoin d'espérance, je lui laisse la parole, sans autre commentaire :
32Lui qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous :
comment ne nous fera-t-il pas totalement grâce avec son Fils ?
33Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? Personne, car c'est Dieu qui les déclare justes !
34Qui les condamnera alors ? Personne, car Jésus Christ est mort, bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu et il prie en notre faveur !
Il n'y a pas de crainte dans l'amour, mais l'amour accompli bannit la crainte
1 Jean 4/18.
Moins que le virus en lui-même, les peurs nous font perdre la tête et nous poussent vers des comportements irrationnels…
Ainsi va l'humanité, ainsi sommes-nous :
ne faire qu'Un, corps et esprit, Vie et Mort à la fois ; à la fois pécheur et juste, capable du meilleur comme du pire.
C'est ainsi que Dieu nous a formé, sans en être coupable pour autant ; et, étonnement, notre lâcheté est le corrélat indispensable à notre liberté, Adam et Ève avaient la liberté de choisir et donc de mourir aussi.
C'est peut-être pourquoi Il est venu en Christ, finalement, comme s'il n'y avait plus d'autre choix, Dieu et Homme, Parole et Corps à la fois, divin et mortel, pour nous permettre de vivre tel que nous sommes et avec cette lourde tâche de devoir assumer notre fragilité, notre humanité, pourtant si belle par moment.
Terrible paradoxe qui nous rappelle pour autant que nous ne serons jamais des robots. Et voici que l'Homme se découvre mortel, lui qui se croyait « Tout- puissant » depuis l'origine. Il l'avait oublié. Le progrès l'y aurait aidé.
Alors, peut-être, que l'Amour de Dieu dont le Christ était le « patient zéro », pourrait être un bon antidote et même un bon vaccin par les temps qui courent et ceux qui sont encore à venir. Dans l'Amour qui dure et nous transcende, être serein et confiant, malgré tout ; les fesses sur nos canapés et la tête dans le bleu du ciel.
Bien entendu, cela n'empêche en rien le discernement, la responsabilité, le courage et une bonne hygiène au quotidien. Mais au moins l'Amour n'est pas épuisé ; et Dieu, un Tout Autre, aux confins du désir, dans l'insondable, inconditionnellement, n'est pas « en rupture de stock » .
Cet Amour n'a de sens que dans le partage, le lien, les corps. Aimer, ce dernier acte de résistance en temps de guerre, vous le trouverez dans les pages de la Bible, entre les lignes d'un poème, un air de musique, une chanson ancienne, et sur le visage bienveillant de l'Autre, quel qu'il soit, reflet lumineux du visage de Dieu car c'est bien dans l'Amour que sommeille encore ce qui nous reste d'humanité.
Heureusement, nous pouvons être en communion les uns avec les autres autrement.
Voici quelques pistes pour trouver les communautés en prière ou les prédications qui pourront vous accompagner cette fin de semaine et les jours qui suivront.
Dans la liste ci-dessous, le lien est associé au texte, l'image est là pour vous donner une idée de la page sur laquelle vous arriverez en cliquant sur le texte. Les propositions sont classées ...
Nous voici contraints à rester à la maison et à cesser nos activités extérieures.
La paroisse va évidemment s'aligner sur les recommandation nationales : protéger est à ce prix. Il n'y aura donc pas d'accueil les dimanche à venir (mais de toute façon, vous auriez de vous-mêmes pris la décision de rester sagement chez vous...). Je ne pourrai faire de visite que dans certains cas, relevant de l'urgence ou du caractère exceptionnel d'une situation. Les obsèques se dérouleront directement au cimetière et dans la très stricte intimité de la famille proche. Nous devons rester solidaires les uns des autres dans le combat contre cette épidémie.
Cela a un furieux goût de contre nature pour nous tou.te.s.
La contrainte d'abord : qui est-il , ce virus riquiqui, pour nous obliger à nous enfermer chez nous ?
L'inaction ensuite : que devient ma vie si elle n'est pas bien remplie ?
Nos schémas habituels ne sont plus du tout opérants, nous nous sentons fragilisés de toutes parts. Est venu le temps de penser et de vivre autrement, ensemble et chacun.e pour soi. Le temps est ouvert, non pas pour que nous le remplissions à nouveau à ras bord, mais bien pour que nous l'habitions avec respect, retenue, émerveillement et exigence pour ne pas le gâcher, le consommer ou le consumer.
Comme quand au beau milieu de la ville, on aperçoit un écureuil qui traverse la rue et va se réfugier dans un arbre. Une fois dans l'arbre, il prend son temps et nous avec lui, priant que ce spectacle merveilleux dure longtemps
Un temps tout ouvert devant nous, ça fait peur, tellement c'est devenu inhabituel. Mais c'est un temps offert pour habiter de manière nouvelle sa vie, ses relations aux autres et devenir créatif. Vous savez, cette impression de neuf et d'enthousiasmant lorsqu'on réagence et redécore une pièce de sa maison...
Pour ne pas nous laisser envahir par la peur du virus et la peur du vide, voici un remède probablement efficace : Quelque chose m'offre le temps de réagencer une part (même petite) de ma vie pour l'habiter plus volontiers et plus en profondeur.
Petit clin d'oeil : Si nous avions voulu nous donner un objectif de Carême, nous n'aurions pas pu trouver mieux !...
L'équipe paroissiale reste plus que jamais liée à vous en pensée et en prière.
Le message du Président de la République Française a été clair : nous devons tout mettre en oeuvre pour contenir ne serait-ce qu'un peu l'avancée de l'épidémie de Covid19. Ce qui est en jeu, c'est la protection de la vie et des plus vulnérables d'entre nous.
L'Evangile ne dit pas autre chose...
Nous sommes donc en train de réfléchir à ce que nous pouvons mettre en oeuvre dans la paroisse pour rester en lien les unes avec les autres sans faire courir de risque inconsidéré à qui que ce soit.
Nous annulons donc, pour une durée encore indéterminée, toutes les activités auprès de nos aînés, des enfants et des jeunes.
Les réunions ne seront maintenues que si elles sont nécessaires et selon la décision propre à chacun.e d'y assister ou pas.
Les cultes et temps de prière communautaires sont-ils nécessaires ? C'est vous qui nous le direz. Nous suspendons les "cultes classiques" du dimanche, mais la pasteure (ou un prédicateur laïque) sera présent.e chaque dimanche de 10h à 11h à l'église, 15 rue des Voyageurs, pour accueillir celles et ceux qui auraient envie de partager ou déposer une question, une peur ou une joie et de vivre un temps de louange et de prière.
Ainsi, nous devons renoncer pour l'instant au "Culte conté" qui nous était proposé le 29 mars prochain par Eva Hébert, Albert Strickler et Aimée-Luce Ponza. Une nouvelle date sera choisie pour la rentrée 2020.
La pasteure Claire-Lise Oltz-Meyer est disponible pour des entretiens téléphoniques (03 88 33 24 82) voire, si c'est faisable dans de bonnes conditions, des visites à domicile.
Nous continuons à pouvoir célébrer des obsèques dans notre église, mais quelques conditions doivent être respectées (limitation du nombre de participants à 50 personnes, salutations et condoléances sans poignées de mains ni embrassades,...) pour assurer à chacun.e la sécurité qu'il/elle mérite.
Les baptêmes, mariages seront accompagnés au cas par cas.
Nous vous souhaitons à chacun.e de pouvoir vivre sereinement cette période complexe et restons en lien étroit avec vous par la pensée et la prière.
Sur cette page vous trouverez toutes les information nécessaires pour en savoir plus sur les activités et la vie de la paroisse protestante de Hoenheim (Union des Eglises Protestantes d'Alsace et de Lorraine) et de son secteur paroissial.